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Une alimentation végétalienne équilibrée doit répondre aux besoins de l’organisme à tous les âges de la vie, ce qui signifie qu’elle doit contenir tous les nutriments dont nous avons besoin, dont la vitamine B12. Cette vitamine est fabriquée par certaines bactéries et ne se trouve dans aucun végétal. Elle est heureusement produite sans problème et en quantités nettement supérieures aux besoins de l’humanité par fermentation bactérienne ; il est donc facile de ne pas être carencé grâce aux suppléments de B12.
Absolument tous les animaux ont besoin de vitamine B12.
Les plantes n’en contiennent pas. Les ruminants en obtiennent par les micro-organismes vivant dans leur intestin. Les carnivores l’obtiennent en mangeant de la viande.
La nourriture des animaux d’élevage omnivores comme les poules et les cochons est enrichie artificiellement en B12 (Olivier, 2012).
Les humains la trouvent soit dans les produits animaux, soit en prenant directement des suppléments de vitamine B12.
Le fait que les humains soient biologiquement des omnivores ne signifie pas qu’ils doivent manger de la viande, mais qu’ils peuvent, ou pas, en consommer.
Les animaux d’élevage (poulets et cochons principalement) sont supplémentés en vitamine B12, mais pas seulement : selon les types d’élevage et les espèces, la liste peut être très longue et inclure notamment des oméga-3, de la lysine et de la méthionine, pour stimuler leur croissance. Les animaux sont les premiers consommateurs de compléments alimentaires au monde.
Certains produits animaux sont enrichis indirectement : dans les élevages laitiers, le matériel de traite est désinfecté à l’aide de produits iodés. C’est la raison pour laquelle les produits laitiers sont la principale source d’iode en France. Le lait est parfois également enrichi en vitamine D avant la mise en bouteille.
À l’état brut, le beurre n’est jaune que lorsque les vaches ont été nourries à l’herbe. Si ce n’est pas le cas, il est généralement coloré avec du β-carotène et devient ainsi une source de vitamine A dans l’alimentation : le β-carotène est facilement transformé en vitamine A dans notre corps.
Un procédé similaire est utilisé pour l’alimentation des saumons et des truites d’élevage, ainsi que des volailles : cela permet de colorer leur chair et/ou leur œufs.
Puisque l’alimentation des animaux d’élevage est supplémentée, les personnes qui mangent des produits animaux consomment une grande quantité de suppléments à travers ces produits. La vitamine B12 donnée aux animaux est fabriquée de la même façon que celle des compléments alimentaires, mais elle est « emballée » dans des animaux plutôt que dans des comprimés (Olivier, 2012).
Les autorités sanitaires et les industriels enrichissent la ration des animaux. La vitamine B12 pourrait bien sûr être disponible via des produits végétaux enrichis (laits végétaux, céréales, etc.), mais pour l’instant il en existe très peu en France. Les vegans français doivent donc penser à prendre de la vitamine B12.
D’autre part, pour l’ensemble de la population, il est banal de prescrire aux femmes enceintes du fer, pour prévenir l’anémie chez la mère, et de la vitamine B9, pour prévenir les malformations du tube neural chez le fœtus.
À la naissance, les nouveau-nés reçoivent systématiquement une piqûre de vitamine K pour prévenir les hémorragies. Les bébés sont souvent complémentés en vitamine D, vitamine K, fer, et parfois en iode et en fluor.
Par ailleurs, les personnes qui ne sont pas végétaliennes doivent, elles aussi, faire attention à bien équilibrer leur alimentation. Leurs apports en fibres, magnésium, potassium, vitamines B9, C et E, et phytonutriments sont souvent insuffisants, ce qui arrive beaucoup plus rarement chez les végétaliens.
Bien sûr, il ne s’agit pas de banaliser les compléments alimentaires : tous les exemples cités précédemment ont fait l’objet de nombreuses études et font consensus dans le milieu médical. C’est le cas de la vitamine B12, très étudiée dans la littérature scientifique, dont la prise régulière est sans aucun risque.
À l’inverse, certains autres nutriments sous forme de suppléments peuvent avoir un impact négatif sur notre santé, surtout lorsqu’ils sont apportés en excès. Dans les deux cas, c’est une pratique à prendre au sérieux : faire l’impasse sur la vitamine B12 lorsque l’on est vegan peut avoir de graves conséquences, tout comme se supplémenter de manière incontrôlée en vitamine A, par exemple. Il n’est donc pas question de prendre des compléments alimentaires à la légère, sans avis médical ou sans s’être suffisamment informé.
Certaines personnes associent le fait de prendre des suppléments de B12 à l’impression d’être malade, mais elles acceptent pourtant généralement bien de prendre, par exemple, un complément en magnésium ou en vitamine C.
Si vous ne souhaitez pas prendre de B12 sous la forme de comprimés, vous pouvez opter pour les ampoules et en verser le contenu dans un compte-goutte (opaque si possible) : une goutte par jour, ajoutée à la boisson ou dans votre assiette, vous apportera toute la B12 dont vous avez besoin. La B12 en ampoule n’a aucun goût.
De nombreuses personnes trouvent que le complément VEG1 est une façon agréable et pratique de se supplémenter.
En choisissant d’être vegan, vous épargnez de nombreux animaux, et la supplémentation permet d’éviter toute carence en B12. Alors, pourquoi ne pas en profiter ?
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