Pour la santé

Une alimentation végétalienne équilibrée est bonne pour la santé et convient à tous les âges de la vie.

 

Haricots secs et pois chiches, noix et amandes, céréales, légumes et fruits apportent en abondance protéines, fibres, glucides, lipides, minéraux, vitamines et antioxydants ; autant d’éléments qui renforcent notre système immunitaire et ont un impact positif sur notre santé.

Le saviez-vous ?

De nombreux athlètes de très haut niveau sont végétaliens et convaincus des bienfaits de leur alimentation.

Le végétalisme, un atout santé

Dans la société occidentale où les ressources alimentaires sont abondamment disponibles, la population subit en effet des maux comme l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires, voire des cancers liés à l’alimentation. Parmi les facteurs conduisant à ces maladies, on relève un mode de vie sédentaire, mais également une accessibilité à des aliments trop gras, salés, sucrés et riches en calories. Selon la Sécurité Sociale, en 2010, sur les 539 083 décès de l’année, plus d’un sur trois a été attribué, directement ou indirectement, à une mauvaise alimentation.

Dans ce contexte, une alimentation 100 % végétale est une réponse efficace pour la prévention de ces maux. Il est scientifiquement établi par de nombreuses institutions de professionnels de santé qu’une alimentation végétalienne équilibrée est bonne pour la santé et convient à tous les âges de la vie.

Une alimentation vegan équilibrée contribue à la bonne santé de notre cœur et de nos artères. Les végétaux ne contiennent en effet pas de cholestérol et très peu de graisses saturées. Ils apportent des fibres et des nutriments indispensables à la santé.

Éliminer de son alimentation tous les produits animaux ne peut qu’être bénéfique pour la santé et les économies pour le système de santé seraient énormes (plusieurs milliards d’euros).

Les bénéfices des aliments végétaux

De nombreux aliments végétaux sont bénéfiques à notre santé : consommés régulièrement ils nous protègent de plusieurs maux.

Les céréales complètes, riches en fibres et en minéraux, ont également un effet protecteur contre les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 et le cancer colorectal (ANSES, 2017).

Une consommation régulière de fruits et légumes, pilier d’une alimentation saine et équilibrée, réduit le risque de maladies cardiovasculaires. Elle serait également associée avec une moindre incidence d’obésité (ANSES, 2017).

L’ANSES recommande également dans son rapport de 2017 d’augmenter considérablement la consommation de légumineuses et d’huiles végétales riches en oméga-3 (colza et noix), des aliments malheureusement pas assez consommés en France.

Enfin, une alimentation végétarienne serait associée à un moindre risque de développer une cataracte. Lors d’un suivi sur 15 ans, le risque était réduit de 30 à 40% chez les végétariens par rapport aux gros consommateurs de viande (Appleby, 2011).

Les bienfaits des fibres

Les fibres se trouvent uniquement dans les végétaux. Ce sont des glucides essentiels d’un type particulier qu’on ne peut pas digérer mais qui ont de nombreux effets positifs sur la santé. Les apports recommandés en fibres sont de 25g par jour minimum, 30g/jour étant préférable.

Avec une alimentation végétale, il est facile d’atteindre ce chiffre et les personnes véganes consomment en moyenne 50% de fibres en plus que les autres personnes.

Les fibres réduisent les risques de maladies cardiovasculaires, de cancer colorectal, d’infection, d’obésité et de diabète (Aune et al., 2011). Les fibres permettent aussi de lutter contre des inconvénients du quotidien comme la constipation.

Sport et véganisme, un duo gagnant

Ça bouge côté sport !

De nombreux athlètes de très haut niveau sont végétaliens et convaincus que leur alimentation végétale leur est en tout point bénéfique, notamment par rapport à leurs performances et à la récupération.

Effets délétères des produits carnés sur la santé

Un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) d’octobre 2015 reconnaît scientifiquement que les viandes transformées du type charcuteries sont à classer dans la classe des substances cancérogènes (pouvant provoquer le cancer) et les viandes rouges comme probablement cancérogènes (OMS, 2015).

Le lien entre ces viandes et le cancer colorectal (devenu l’un des cancers les plus fréquents dans les sociétés occidentales) est certain. Des relations avec les cancers du pancréas (parmi les plus douloureux) et de la prostate chez l’homme sont également suspectés.

En termes de chiffres, 50 grammes de viande transformée (jambon, saucisse, saucisson, etc.) consommés par jour augmenteraient le risque de cancer colorectal de 18%. La consommation de 100 grammes de viande rouge par jour augmenterait le risque de cancer colorectal de 17%.

De plus, dans une étude récente (Lew, 2016) visant à examiner les effets de la viande rouge sur la santé, des chercheurs ont identifié un lien entre consommation de viande rouge et risque accru d’insuffisance rénale. L’étude intervient à un moment où un nombre croissant de personnes développent une insuffisance rénale chronique (IRC), avec une évolution vers une maladie rénale de stade terminal (MRST) pour beaucoup d’entre elles. Les directives actuelles préconisent la restriction de la consommation de protéines animales pour aider à la prise en charge de l’IRC et ralentir la progression vers la MRST. Le soja et les légumes sembleraient conférer un léger effet protecteur.

Selon un collectif de chercheurs, 9,6 millions de décès sont imputés à une mauvaise alimentation chaque année. Parmi eux, 842.000 morts dans le monde sont imputables à la (sur)consommation de viande rouge. La sous-consommation de légumes, fruits, légumineuses, noix, a joué un rôle très important dans cette mortalité (Lancet Countdown, 2021).

Diabète, maladies cardiovasculaires et hypercholestérolémie

La consommation de viande augmente également le risque de diabète (Pan et al., 2011). À l’inverse, les bénéfices d’une alimentation vegan ont récemment été confirmés pour prévenir les risques de diabète et pré-diabète de type 2 (Kahleova et al., 2018).

Les maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux, artérites…) peuvent aussi être favorisées par la consommation de viandes et d’œufs (Khan et al., 1984; Menotti et al., 1999; Steffen et al., Kontogianni et al., 2007). La richesse en graisses saturées de ces aliments est un facteur important de ces pathologies. Un des premiers conseils donnés aux patients souffrant d’hypercholestérolémie est de limiter leur consommation de viande rouge et de la peau des viandes de volailles.

La consommation accrue de protéines végétales comme les légumineuses au détriment de la viande a récemment été corrélée à un risque moindre de survenue d’un syndrome métabolique (Shang X et al., 2016).

L’antibiorésistance, un problème majeur de santé publique

L’antibiorésistance est la capacité des bactéries à devenir de plus en plus résistantes aux antibiotiques. Cette résistance peut progressivement s’accentuer lorsque les antibiotiques sont utilisés en grande quantité, de façon inappropriée, sur de trop courtes ou de trop longues périodes.

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, dans le monde, 50 % des antibiotiques utilisés sont destinés aux animaux (Andremont, 2015). La plupart des élevages sont en effet associés à la distribution d’antibiotiques de façon habituelle, régulière et systématique : les animaux étant détenus dans des conditions d’intense promiscuité et de mauvaises conditions d’hygiène, ils sont souvent malades et développent des maladies infectieuses, que les antibiotiques sont censés guérir ou prévenir. Cet usage intensif rend les bactéries multirésistantes chez les animaux (Ministère de l’agriculture, 2015).

Lorsque nous consommons ces produits animaux nous pouvons être infectés par ces bactéries. Comme elles sont résistantes, les antibiotiques habituellement utilisés et connus ne sont plus efficaces et il devient alors très difficile et onéreux de guérir ces infections.

En 2013, une étude a estimé que plus de 1500 décès en Europe seraient liés directement à la consommation de volailles infectées par des bactéries résistantes (Collignon et al., 2013).

Ce phénomène augmente dans le monde et notamment dans les pays du sud de l’Europe, et va probablement devenir un problème de santé publique de premier ordre dans un avenir proche (INSERM & Gutmann, 2013 ; ANSES, 2014). L’OMS a encore récemment émis une alerte sur l’antibiorésistance (OMS, 2017). Comment ferons-nous pour guérir une simple infection bactérienne quand aucun antibiotique ne sera plus efficace ? 

Ne plus consommer de produits animaux est la meilleure façon de diminuer ce risque.

Pour aller plus loin

Références scientifiques

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