Le marché du végétal

La consommation en France

65 % des 18-30 ans souhaitent évoluer vers une alimentation plus végétale

De plus en plus de flexitariens

  • La part de foyers français comportant au moins une personne flexitarienne cherchant à réduire sa consommation de protéines animales a été multipliée par 2 depuis 2015, passant de 25 % à 46 % en 2021. La part de foyers comportant au moins une personne végétarienne double elle aussi et passe de 1,5 % à 3,0 % (Kantar panel)
  • 22 % des Français déclarent avoir changé leurs habitudes de consommation et augmenté leur consommation de protéines végétales au cours des 12 derniers mois. Ils sont motivés par la volonté de diversifier leur alimentation et de protéger l’environnement (Protéines France, 2022)
  • 57 % des Français déclarent avoir réduit leur consommation de viande (Harris Interactive / RAC, 2023) alors que la consommation réelle n’a diminué que de 5,8 % en 20 ans (Agreste, 2024)

57 % des Français déclarent avoir réduit leur consommation de viande alors que la consommation réelle n’a diminué que de 5,8 % en 20 ans

Un marché qui séduit les jeunes

  • 65 % des 18-30 ans souhaitent évoluer vers une alimentation plus végétale (+13 points par rapport à la moyenne de la population) ;
    4 jeunes sur 10 ont une alimentation axée sur le végétal : 25 % se disent flexitariens, 6 % pescétariens, 4 % végétariens et 4 % végans ;
  • Près de 8 jeunes sur 10 considèrent que végétaliser leur alimentation serait bon pour la santé publique (+10 points par rapport à la moyenne de la population) et limiterait nos impacts sur l’environnement (+12 points par rapport à la moyenne de la population) (IFOP, 2023)

Des alternatives végétales déjà dans le panier des Français

  • 44 % des Français déclarent avoir acheté des produits à base de protéines végétales en 2022. La part d’acheteurs fréquents reste stable à 11 % ;
  • Les consommateurs sont toujours curieux et diversifient le type de produits achetés : 59 % ont déjà acheté des steaks végétaux (+20 % par rapport à 2020), 39 % des desserts (+24 %) et 38 % des boissons (+17 %) ;
  • Les plats cuisinés (+14%) et les boissons et barres énergétiques (+7%) sont aussi en hausse (Protéines France, 2022)

43 % des Français sont des consommateurs potentiels

  • Selon Smart protein, 6 % des Français interrogés en 2023 prévoient de végétaliser leur alimentation dans les six prochains mois, 4 % ont déjà pris des mesures concrètes, 3 % y travaillent et 5 % sont confiants à l’idée de maintenir leur alimentation végétale dans les 6 prochains mois.
  • 25 % réalisent l’importance d’une alimentation végétale, mais ne sont pas sûrs d’être prêts à changer : cela les classe dans la catégorie des cibles “atteignables”.

85% des français estiment que les alternatives végétales sont bonnes pour la santé

Une image positive

  • Pour la première fois en 2022, les Français citent les légumineuses parmi les 3 principales sources de protéines devant le poisson, juste après la viande et les œufs;
  • 85 % d’entre eux estiment que les alternatives végétales sont bonnes pour la santé et 73 % qu’elles sont bonnes pour l’environnement (Baromètre de Protéines France, 2022) ;
  • 40 % des Français estiment que manger des alternatives végétales les aiderait à perdre ou à maintenir leur poids ;
  • 41 % des Français estiment que les alternatives végétales sont savoureuses (Smart Protein, 2023).

68 % des Français achètent leurs alternatives végétales au supermarché

67 % préfèrent les manger à la maison

Un créneau à saisir

La promotion des alternatives végétales pour la cuisine maison constitue une vraie opportunité pour les entreprises et les détaillants : 68 % des Français achètent en effet leurs alternatives végétales au supermarché et 67 % préfèrent les manger à la maison (Smart protein, 2023)

⇒ Plus d’infos sur la consommation de protéines végétales en France et en UE : Étude Smart protein, nov. 2023

Un marché en expansion

Le secteur européen des aliments d’origine végétale a connu une croissance significative ces dernières années. Avec une hausse de 21 % de la valeur totale des ventes et des ventes unitaires entre 2020 et 2022, le secteur est actuellement évalué à 5,8 milliards d’euros (Smart protein, 2023)

En France, les aliments d’origine végétale représentent un marché de 425,7 millions d’euros, soit une augmentation annuelle de 3 % en 2022 (soit 5 % par rapport à 2020). Si le lait végétal reste la catégorie la plus développée, les ventes de viande d’origine végétale continuent d’augmenter en valeur. Ce sont les fromages qui connaissent la plus forte croissance (96 % par rapport à 2021 doit 674% depuis 2020) (Good Food Institute / Nielsen IQ)

Le secteur est européen est évalué à 5,8 milliards d’euros après une hausse de 21 % de la valeur totale des ventes et des ventes unitaires entre 2020 et 2022

Un marché qui résiste bien à l’inflation

Selon le Xerfi, les fabricants d’alternatives végétales ont réussi à limiter l’inflation sur leurs produits grâce aux effets d’échelles et/ou à la compression de leurs marges. C’est par exemple le cas de Nestlé qui, malgré l’augmentation des prix de sa gamme Garden Gourmet, est aujourd’hui plus compétitif que Charal, alors qu’il était 38 % plus cher en 2020. Avec l’augmentation des volumes, certains fabricants d’alternatives végétales comme les Nouveaux Fermiers-Happyvore ont même réussi à baisser leurs tarifs en 2022.

Le prix unitaire moyen des fromages végétaux a été moins touché par l’inflation et les hausses de prix en 2022. Ils ont augmenté de 1 %, tandis que les prix des fromages conventionnels ont augmenté de 7 % (Good Food Institute / Nielsen IQ).

Les fromages végétaux

  • 7.4 millions d’euros ⇒ + 674 % entre 2020 et 2022
  • 2.8 millions de ventes unitaires ⇒ + 742 % entre 2020 et 2022, tandis que celles de fromage conventionnel ont diminué de 5 %
  • En 2022, les fromages végétaux représentent 0,1 % de part de marché pour l’ensemble de la catégorie.

Les viandes végétales

  • 112.5 millions d’euros ⇒ +17 % entre 2020 et 2022
  • 39.3 millions de ventes unitaires ⇒ + 11 % entre 2020 et 2022, tandis que celles de la viande conventionnelle préemballée ont diminué de 9 %
  • La viande végétale représente 2 % de part de marché de l’ensemble de la catégorie des viandes préemballées vendues au détail
  • La viande réfrigérée représente 88 % des ventes totales de viande végétale (en valeur), la viande de longue conservation 9 % et la viande surgelée 3 %.

Les yaourts végétaux

  • 90.9 millions d’euros ⇒ +5 % entre 2020 et 2022
  • Ils représentent 5 % de part de marché pour l’ensemble de la catégorie

Les laits végétaux

  • 189,8 millions d’euros ⇒ +3 % depuis 2021, -1 % entre 2020 et 2022
  • 96.3 millions de ventes unitaires ⇒ -2 % entre 2020 et 2022
  • En 2022, le lait végétal représente 10 % de part de marché pour l’ensemble de la catégorie. Le lait d’amande est le leader avec 35 % des ventes en valeur en 2022, suivi par les laits de soja (19 %) et d’avoine (17 %).

    La crème végétale

  • 23.7 millions d’euros ⇒ -15 % entre 2020 et 2022
  • 14.6 millions de ventes unitaires ⇒ -17 % entre 2020 et 2022

Les desserts végétaux

  • 1.4 million d’euros ⇒ -23 % entre 2020 et 2022
  • 1 million de ventes unitaires ⇒ -38 % entre 2020 et 2022

Les projections

Le marché mondial des alternatives végétales pourrait passer de 29,4 milliards de dollars en 2020 à 162 milliards d’ici 2030 selon les projections de Bloomberg Intelligence. Parmi les catalyseurs : l’innovation, l’augmentation des capacités de production, des prix au détail plus bas, la disponibilité, l’information des consommateurs. Le marché de la viande végétale passerait ainsi de 4.2 milliards de dollars en 2020 à 74 milliards en 2030.

Selon Research and Market, le marché européen des alternatives végétales devrait connaître un taux de croissance annuel composé de 8,87 % ces 5 prochaines années (Research and Market, 2023).

En France, selon le Xerfi, si les ventes tendent à plafonner en 2022, le marché des substituts végétaux pourrait connaître un véritable tournant en devenant, à terme, systématiquement moins cher que le conventionnel. En cause, notamment :

  • les investissements capacitaires des industriels (LDC, LSDH, Danone, Ecotone) qui se poursuivent ;
  • les levées de fonds qui atteignent des records : 130 millions d’euros en 2022 (contre 20 millions en 2021) dont HappyVore (35 Mi €), Umiami (26,5 Mi €), La Vie (25 Mi €), Gourmey (48i M €), etc ;
  • les start-up qui entament leur virage industriel : au moins 2 usines (Happyvore et Umiami) entièrement tournées vers la production de substituts végétaux mises en route en 2023.

Un signe qui ne trompe pas : un quart des 2 000 innovations présentées au SIAL en 2023 avait un lien avec un substitut végétal à la viande, aux produits laitiers ou au poisson.

Le marché européen des alternatives végétales devrait connaître un taux de croissance annuel composé de 8,87 % ces 5 prochaines années